Cher F.

Par Violetta de la Grande Dixence

      A nouveau tu m'as fais ressentir l'autre soir ma solitude de victime et la colère qui mijote en moi contre des gens comme toi à qui une certaine amitié me lie mais qui me font mal, me blessent, qui ignorent mes sentiments et qui trouvent ça tout à fait "normal". Bien sûr, tu n'as jamais été violé. Ce n'est pas la raison pour laquelle je me sens blessé. Bien sûr tu n'as pas voulu me blesser en discutant l'autre soir. Mais moi, j'ai été blessé... par toi. Tu m'as revictimisé. Non, tu ne comprendras jamais. Ce ne sont pas tes positions et tes reproches qui m'ont blessé. C'est toi-même avec ton ignorance pour mes blessures. Oui, le lendemain j'ai encore pleuré à cause de tes blessures. Je suis triste, déçue. Tellement j'aurais voulu que tu essaies de me comprendre, au moins de me comprendre. Mais non, pour toi, mes sentiments n'étaient pas logiques. Tu voyais qu'il y avait un pro-blème sans vouloir me voir moi. Pour moi, c'est grave, très grave. T'es pédé, je te le crois mais je ne le sens pas. T'es aussi grave que les machos hétéros. Ne pas prendre au sérieux les sentiments et besoins d'une victime, c'est d'une violence masculine aussi subtile qu'efficace. Je suis une survivante de violence sexuelle qui ne fermera pas sa gueule mais qui simplement n'a plus la force d'attendre que des mecs comme toi comprennent. J'ai pas la force de gérer sans cesse d'être blessée par des mecs comme toi. Pourtant j'espère que tu comprendras un jour...

Bonjour Tristesse,

Violetta de la Grande Dixence