échange
de courriers
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Messieurs, nous n'avons toujours pas compris ce qui est
arrivé samedi soir dernier lorsque nous avons été jetés à la rue comme
des malpropres. Qu'avons-nous dit de si grave et insultant pour être
mis à la porte en pleine nuit avec nos bagages, sans moyen de transport? D.
et A. |
Cher D., cher A., je pensais bien
que vous n'alliez pas comprendre pourquoi j'ai éxigé, ce samedi-là,
votre départ de La Croisière. Je suis contente que vous ne vous soyez
pas opposés à mon exigence puisque cela aurait certainement causé des
heures et des heures de débat de fond en comble, débat qui m'était insupportable
de partager avec vous. Oui, je n'ai effectivement pas toujours envie
de m'expliquer, de me justifier quant à des blessures qu'on vient de
me faire subir. Je n'ai pas envie de souffrir. J'espère que vous ne resterez pas fachés trop longtemps contre moi et qu'après avoir digéré les émotions, vous comprendrez un peu mieux. Nuttella
de Lirio, |
Tous
aveuglés par votre souffrance, vous n'avez pas voulu VOIR. Personne
n'a cherché à savoir ce que nous avions vécu, NOUS, comme violence (il
y a longtemps ... peut-être). TROP EGOÏSTES (sûrement)! La grosse différence
avec "la Croisière" c'est que nous avons VOULU FAIRE et fait le chemin
jusque au bout de cette souffrance, bu le vin jusqu'à la lie et nous
avons enfin, aujourd'hui, découvert le PARDON. D. et A. |
Cher D., cher A., votre réponse reste malheureusement assez peu clair, de sorte que je n'arrive pas très bien à la comprendre. Ce que vous avez vécu dans le passé, je l'ignore puisque vous m'en avez pas parlé. Mais ne reste que vous avez réussi à blesser des gens à La Croisière IV. Méprisez moi pour ce que vous appelez "lâcheté", si ça vous amuse. Contrairement à vous, je n'ai jamais découvert le pardon, il ne me sert à rien. Je ne suis pas crétien. Une blessure, ça cicatrise. Mais elle ne disparaîtra pas. Je n'ai rien à vous pardonner, j'ai juste l'espoir de ne pas revivre ce genre de blessures à La Croisière.
Adieu,
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