CROISIERE AUTOMNE 2000 - Résumé de l'épisode-

 

Par Madame Gaëtan Thouse des Ste-Hybrides

Lors de la Croisière V, les thèmes discutés étaient : les bisexuels, nos histoires d'amours avec les personnes bi, échecs et divorces. Critique hargneuse de la bisexualité, etc ; Shit Peks, le débat continue ; prostitution (non-mixte) ; Croisière VI, où, quand, comment ? Bang Bang 4, le pouvoir, le devoir et l'argent : la tragédie ; viols et violences, là aussi le débat continue ; le coming-out, nos histoires personnelles, c'est où, c'est quoi le coming-out, etc ; l'efféminitude, où qu'est-ce qu'on fait, qu'est-ce qu'on dit sur notre féminin ; atelier yoga, la campagne était belle, le soleil était content, le gourou malade passait ses journées à se faire des inhalations ; découverte botanique, ballade dans la campagne environnante et découvertes botaniques ; massage, ya pas eu beaucoup de curieux, ni d'adeptes. Il fallait être tout nu et on est mégacoincéE ; coiffures et couleurs, rasoir, décolos et colos, pour être la plus belle ; danse tchatchatcha, avec remise du Prix d'Excellence Olivia Newton John & John Travolta.

 

AU PAYS DES HETEROS

 

Par Nikita Ministar et Gyslène d'Aktileaux

Au pays des hétéros, il y a des choses que l'on ne palpe pas, il y a des odeurs que l'on ne veut pas sentir. Il y a des périodes de rut solitaire et autoritaire qui font penser à la fin de la vie, à la fin de l'été, à une démission, à un flot d'idées préconçues qui feraient mal dans le meilleur des mondes, le plus logique, le moins lâche. Au pays des hétéros, un nomo sera toujours à plaindre ou à éliminer, à moins qu'il ne devienne un capital d'amitié, un collaborateur ou une vache à lait. Entouka sympathique... Si je remets en question, je deviens un ennemi. Si je ne suis pas consensuel, je deviens trop chiant, trop pédée. Trop pédé = trop pénible ; trop hétéro, trop établi.
L'hétérophobie n'existe pas, par contre, les actes homophobes sont quotidiens. Si je vous emmerde, c'est parce que le monde est trop beau pour ne pas ouvrir les yeux. Tant pis pour vous, ce soir c'est la fête !

 

A TOI,

 

Par Miss Barbara Anorexia

Comme toi, j'avais le Bang Bang entre les mains, comme toi, je me suis demandé si j'irai à cette Croisière. Et pourtant, je trouvais l'idée géniale, être avec des PDs pendant une semaine, loin de cet endroit où je ne trouve pas ma place, plutôt, où on ne me laisse pas de place.
Je mourais d'envie de me sentir loin de ce monde, avec des gens comme moi.
Mais comme toi, j'avais peur, peut-être n'est-ce pas comme je l'espère, peut-être que je ne serai pas à l'aise...
J'ai beaucoup hésité, j'ai trouvé mille excuses pour ne pas y aller, du style, c'est loin, j'ai tel truc à faire...
Mais rien n'était plus fort que ma curiosité, je voulais voir, et puis si c'est lourd, je pourrais toujours partir avant la fin.
Alors j'y suis allé, angoissé, intimidé, j'ai pris mon sac pour me rendre à cette fameuse Croisière.
Qu'ai-je trouvé au bout de mon voyage?

Un univers où les paillettes, les strass et les perruques se mélangent aux crêtes et aux jeans déchirés. Un monde où je peux parler, rire, pleurer sans être jugé, où je suis enfin moi.
J'y ai rencontré des gens uniques, avec lesquels j'ai pu exprimer des choses que je n'avais jamais dites auparavant sans crainte de choquer, on m'a écouté, parlé, aidé.
Ce fût une semaine de tendresse, de liberté, d'espoir et d'amour.

Je voulais également, par cette lettre, en profiter pour dire à Madame La Croisière que JE L'AIME.


Une nouvelle croisiériste qui t'invite vivement à rejoindre la prochaine croisière.

 

LETTRE A LA CROISIERE

 

Par Zouliha El Amiri

Tu sais, si ce n'était pas toi, au bout de ce voyage. Tu sais, si ce n'était pas toi, referais-je les pas. Aurais-je le courage de te revenir, de recommencer un voyage, de te venir, de risquer peut-être un naufrage?

Tu sais, je suis si lourde du temps que je porte, si lourde, lourde... et l'idée de refaire mes bagages au creux de l'automne, c'est dur à mon âme-âge. Je veux dormir, j'ai besoin de silence, je n'en peux plus, et soudain, je balance, je balance. Car toi, chaque fois que je te retrouve, toi, c'est la vie que je redécouvre. J'ai beau savoir, et te connaître et m'y attendre, c'est fou, mais je sais qu'encore tu vas me surprendre, m'étonner, m'émerveiller.

Je viens, et tant pis si l'on se déchire. Je viens, je veux le meilleur et le pire. Je viens demain car je veux te rejoindre, je viens, je pars dès que le jour va poindre. Ce qu'il faut vivre, s'il faut le vivre, je viens pour le vivre avec toi, toi, toi...


Je soussignée une telle qui suis saine d'esprit, qui suis folle de toi et ne s'en remet pas...

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